| ΩᎠáźŐ«ŃáčжէĐș | áĐŸ бŃĐ”áаջ ÏĐžŃÎčŐ€ĐŸĐłĐ»Îż |
|---|---|
| Đ© ĐŸáŐ§ лՄĐČŃĐžĐČĐ”Ń | ĐŁáŻŃ ŃŃ ŃŐ€Ï Ń |
| ĐÖ ŃÏ Îș Ń | Ôžáż ŐŸá€Ń Ń |
| ĐĐ»ŃÏÖĐ·ĐČ ŐšĐ±ŃŐ«ŐŒÎ”ĐșĐ”Ï | ΄ŃĐ”ášŐšáĐ” ŐŸáœá ŃŃՔаáаŃĐ”áŃ |
| áŐšŐœĐ°ÎŽá§Ö áŐ°ášĐČáȘŐ€áżĐ· | ĐšÏŐŻ Ń ŃŃĐČΔáаῠá±ŐŸŃá„ĐŸŐ±ĐŸÎŽ |
| ĐŐ„Đ»ÎčĐœŃáŻŃĐž ŃĐžá Ő«ÖαŐČ | ÎÎłŃĐœŃŐ§ĐŒ ŃŐŹÖ Ń ŃĐŸ |
La personne handicapĂ©e a droit Ă la compensation des consĂ©quences de son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa dĂ©ficience, son Ăąge ou son mode de compensation consiste Ă rĂ©pondre Ă ses besoins, qu'il s'agisse de l'accueil de la petite enfance, de la scolaritĂ©, de l'enseignement, de l'Ă©ducation, de l'insertion professionnelle, des amĂ©nagements du domicile ou du cadre de travail nĂ©cessaires au plein exercice de sa citoyennetĂ© et de sa capacitĂ© d'autonomie, du dĂ©veloppement ou de l'amĂ©nagement de l'offre de service, permettant notamment Ă l'entourage de la personne handicapĂ©e de bĂ©nĂ©ficier de temps de rĂ©pit, du dĂ©veloppement de groupes d'entraide mutuelle ou de places en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, des aides de toute nature Ă la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adaptĂ©, ou encore en matiĂšre d'accĂšs aux procĂ©dures et aux institutions spĂ©cifiques au handicap ou aux moyens et prestations accompagnant la mise en Ćuvre de la protection juridique rĂ©gie par le titre XI du livre Ier du code civil. Ces rĂ©ponses adaptĂ©es prennent en compte l'accueil et l'accompagnement nĂ©cessaires aux personnes handicapĂ©es qui ne peuvent exprimer seules leurs besoins de compensation sont inscrits dans un plan personnalisĂ© de compensation du handicap Ă©laborĂ© en considĂ©ration des besoins et des aspirations de la personne handicapĂ©e tels qu'ils sont exprimĂ©s dans son projet de vie, formulĂ© par la personne elle-mĂȘme ou, Ă dĂ©faut, avec ou pour elle par son reprĂ©sentant lĂ©gal, s'il s'agit d'un mineur, ou par la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne, lorsqu'elle ne peut exprimer son plan personnalisĂ© de compensation du handicap comprend, d'une part, l'orientation dĂ©finie selon les dispositions du troisiĂšme alinĂ©a et, le cas Ă©chĂ©ant, d'autre part, un plan d'accompagnement plan d'accompagnement global est Ă©laborĂ© sur proposition de l'Ă©quipe pluridisciplinaire avec l'accord prĂ©alable de la personne concernĂ©e, de son reprĂ©sentant lĂ©gal s'il s'agit d'un mineur ou, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne qui n'est pas apte Ă exprimer sa volontĂ©, de la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique en tenant compte de l'avis de la personne protĂ©gĂ©e 1° En cas d'indisponibilitĂ© ou d'inadaptation des rĂ©ponses connues ;2° En cas de complexitĂ© de la rĂ©ponse Ă apporter, ou de risque ou de constat de rupture du parcours de la plan d'accompagnement global est Ă©galement proposĂ© par l'Ă©quipe pluridisciplinaire quand la personne concernĂ©e ou son reprĂ©sentant lĂ©gal s'il s'agit d'un mineur ou, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne, la personne chargĂ©e de cette mesure en fait la plan d'accompagnement global peut Ă©galement ĂȘtre proposĂ© par l'Ă©quipe pluridisciplinaire dans les conditions dĂ©finies au cinquiĂšme alinĂ©a dans la perspective d'amĂ©liorer la qualitĂ© de l'accompagnement selon les prioritĂ©s dĂ©finies par dĂ©libĂ©ration de la commission exĂ©cutive mentionnĂ©e Ă l'article L. 146-4 du prĂ©sent code et revues plan d'accompagnement global, Ă©tabli avec l'accord de la personne handicapĂ©e ou de ses parents lorsqu'elle est mineure ou de la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne qui n'est pas apte Ă exprimer sa volontĂ©, en tenant compte de son avis, sans prĂ©judice des voies de recours dont elle dispose, identifie nominativement les Ă©tablissements, les services mentionnĂ©s Ă l'article L. 312-1 ou les dispositifs prĂ©vus Ă l'article L. 312-7-1 correspondant aux besoins de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte, et prĂ©cise la nature et la frĂ©quence de l'ensemble des interventions requises dans un objectif d'inclusion Ă©ducatives et de scolarisation, thĂ©rapeutiques, d'insertion professionnelle ou sociale, d'aide aux aidants. Il comporte l'engagement des acteurs chargĂ©s de sa mise en Ćuvre opĂ©rationnelle. Il dĂ©signe parmi ces derniers un coordonnateur de plan d'accompagnement global est Ă©laborĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă l'article L. 146-8. Un dĂ©cret fixe les informations nĂ©cessaires Ă l'Ă©laboration des plans d'accompagnement globaux, que les agences rĂ©gionales de santĂ©, les services de l'Etat et les collectivitĂ©s territoriales recueillent en vue de les transmettre Ă la maison dĂ©partementale des personnes plan d'accompagnement global est actualisĂ© chaque fois que nĂ©cessaire et au moins une fois par an, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues au prĂ©sent article et Ă l'article L. Ă l'article 46 de l'ordonnance n° 2020-232 du 11 mars 2020, ces dispositions entrent en vigueur Ă une date fixĂ©e par dĂ©cret en Conseil d'Etat et au plus tard le 1er octobre 2020.
Avec91 % de rĂ©sidents vaccinĂ©s et 30 % de professionnels, des assouplissements au niveau des protocoles sanitaires sont envisagĂ©s Ă lâEhpad de Lanmeur. En effet, les Ehpad et ESMSLa rĂ©alitĂ© de ce que vivent, les personnes polyhandicapĂ©es est complexe et douloureuse. Le vieillissement accentue la problĂ©matiques, lâattĂ©nuation ou la perte de plusieurs sens vue, ouĂŻe..., ainsi que les troubles cognitifs organisent des conditions de solitude et de souffrance qui nĂ©cessitent des rĂ©ponses institutionnelles allant au-delĂ du simple soin. Les activitĂ©s physiques et sensorielles peuvent certainement constituer lâune de ces mobilisent des connaissances et savoir-faire souvent situĂ©s Ă lâinterface des activitĂ©s thĂ©rapeutiques et Ă©ducatives, sans perdre pour autant ce qui fait leur spĂ©cificitĂ© le champ de lâĂ©ducation. Lâentourage se doit de laisser Ă la personne polyhandicapĂ©e lâinitiative, comme un droit fondamental, en amĂ©nageant un cadre sĂ©curisant et stimulant. Lâacquisition dâun maximum dâautonomie est inextricablement liĂ©e Ă la vision que lâencadrement se fait de ses potentiels, aussi rĂ©siduels soient-ils. Le polyhandicap emprisonne le sujet derriĂšre lâimage de son apparence, surtout lorsquâil est privĂ© de son expression verbale. Les capacitĂ©s rĂ©elles dâattachement, de comprĂ©hension, du minimum relationnel et intuitif doivent ĂȘtre patiemment dĂ©chiffrĂ©es » Truscelli, 2008.Il sâagit de renforcer ces potentiels tout en permettant Ă la personne de gĂ©rer son besoin dâaide. Ce moyen dâacquĂ©rir de lâautonomie lors dâune mobilisation physique doit prĂ©valoir Ă tous les stades dâapprentissage, quels que soient le domaine et le conception, les contenus, la dĂ©marche pĂ©dagogique de toutes ces activitĂ©s impliquent, comme nous le verrons, un travail transdisciplinaire en relation Ă©troite avec tous les professionnels du secteur. Ces partages de connaissances demandent encore un effort important de dĂ©cloisonnement nĂ©cessaire Ă la mise en Ćuvre dâune dĂ©marche Ă©ducative de qualitĂ©. The reality of what people with multiple disabilities experience is complex and painful. Aging accentuates the problems, the attenuation or loss of several senses sight, hearing ... as well as cognitive disorders organize conditions of loneliness and suffering which require institutional responses going beyond simple care. Physical and sensory activities can certainly be one of the mobilize knowledge and know-how often located at the interface of therapeutic and educational activities, without losing what makes their specificity the field of education. Those around them must leave the initiative to the person with multiple disabilities, as a fundamental right, by creating a safe and stimulating environment. The acquisition of a maximum of autonomy is inextricably linked to the vision that management has of their potentials, however residual they may be. "The multiple handicap traps the subject behind the image of his appearance, especially when he is deprived of his verbal expression. The real capacities of attachment, of comprehension, of the relational and intuitive minimum must be patiently deciphered" Truscelli, 2008.It is about strengthening these potentials while allowing the person to manage their need for help. This means of acquiring autonomy during physical mobilization must prevail at all stages of learning, whatever the field and design, content, and educational approach of all these activities involve, as we will see, transdisciplinary work in close collaboration with all professionals in the sector. This knowledge sharing still requires a major decompartmentalization effort necessary for the implementation of a quality educational approach. Full text I - ProblĂ©matique gĂ©nĂ©rale Note de bas de page 1 Le polyhandicap nâest pas lâassociation de nâimporte quels handicaps. La dĂ©finition qui fait actuellement consensus Loi de 1989, annexe XXIV ter, lâexprime comme handicap grave Ă expression multiple associant dĂ©ficience motrice et dĂ©ficience mentale sĂ©vĂšre ou profonde entraĂźnant une restriction extrĂȘme de lâautonomie et des possibilitĂ©s de perception, dâexpression et de relations ». Mais nous voulons aussi dans cet article, au delĂ des classifications Ă©tiologiques polyhandicap, IMC, IMOC, arriĂ©ration mentale profondeâŠ, ouvrir sans a priori Ă toutes les personnes en situation de handicap sĂ©vĂšre lâaccĂšs au maximum dâactivitĂ©s qui permettent de rendre la vie vivante ». La rĂ©alitĂ© de ce que vivent, au long cours, les personnes polyhandicapĂ©es1 est complexe et douloureuse absence de langage articulĂ©, pas ou peu de motricitĂ© volontaire, dĂ©formations des membres et du rachis, corps emprisonnĂ©s par divers appareillages â corset, attelles, coquilles etc. LâattĂ©nuation ou la perte de plusieurs sens vue, ouĂŻe... ainsi que les troubles cognitifs organisent des conditions de solitude et de souffrance qui nĂ©cessitent des rĂ©ponses institutionnelles allant au-delĂ du simple soin. Les activitĂ©s physiques et sensorielles peuvent certainement constituer lâune de ces rĂ©ponses. Note de bas de page 2 Comment meurent les personnes handicapĂ©es ? Dusart A. CREAI-ORS n° 226 Mars 2015. Note de bas de page 3 La santĂ© fragile des personnes polyhandicapĂ©es conduit pourtant encore au dĂ©cĂšs une partie dâentre elles Ă un Ăąge relativement jeune. Actuellement, dans les institutions pour enfants, on compte 2 % de dĂ©cĂšs par an Ă un Ăąge moyen de 15 ans. Dans les Ă©tablissements pour adultes, 2,4 % de dĂ©cĂšs Ă un Ăąge moyen de 39 ans, 10 % ayant au moins 53 ans. Sâagissant des Ă©tablissements pour adultes, les personnes polyhandicapĂ©es prises en charge sont ĂągĂ©es en moyenne de 36 ans ministĂšre de la santĂ©, DRESS, avril 2005. On peut considĂ©rer que leur espĂ©rance de vie se situe actuellement entre 35 et 55 ans. Quelles seraient alors les contributions des activitĂ©s motrices et corporelles dans les enjeux dâun accompagnement au long cours ? Le problĂšme est aujourdâhui dâautant plus aigu que, dâaprĂšs les sources existantes, leur espĂ©rance de vie Ă la naissance est de plus de 50 ans2. Câest pourquoi toutes les activitĂ©s motrices et corporelles toucher-massage, sollicitations des niveaux dâĂ©volution motrice, activitĂ©s aquatiques, activitĂ©s motrices, doivent pouvoir sâorganiser, se planifier, comme lâimpose cette longĂ©vitĂ© sans prĂ©cĂ©dent3, en envisageant le long terme. Elles mobilisent des connaissances et savoir-faire souvent situĂ©s Ă lâinterface des activitĂ©s thĂ©rapeutiques et Ă©ducatives, sans perdre pour autant ce qui fait leur spĂ©cificitĂ© le champ de lâĂ©ducation. Lâentourage se doit de laisser Ă la personne polyhandicapĂ©e lâinitiative, comme un droit fondamental, en amĂ©nageant un cadre sĂ©curisant et stimulant. Lâacquisition dâun maximum dâautonomie est inextricablement liĂ©e Ă la vision que lâencadrement se fait de ses potentiels, aussi rĂ©siduels soient-ils. Le polyhandicap emprisonne le sujet derriĂšre lâimage de son apparence, surtout lorsquâil est privĂ© de son expression verbale. Les capacitĂ©s rĂ©elles dâattachement, de comprĂ©hension, du minimum relationnel et intuitif doivent ĂȘtre patiemment dĂ©chiffrĂ©es Truscelli, 2008 1 - GĂ©rer son besoin dâaide pour acquĂ©rir une autonomie Il sâagit de renforcer ces potentiels tout en permettant Ă la personne de gĂ©rer son besoin dâaide. Ce moyen dâacquĂ©rir de lâautonomie lors dâune mobilisation physique doit prĂ©valoir Ă tous les stades dâapprentissage, quels que soient le domaine et le milieu. La conception, les contenus, la dĂ©marche pĂ©dagogique de toutes ces activitĂ©s impliquent, comme nous le verrons, un travail transdisciplinaire en relation Ă©troite avec tous les professionnels du secteur ceux qui les accompagnent au quotidien, les personnels relevant du domaine mĂ©dical et paramĂ©dical, les Ă©ducateurs, partage de concepts, de savoir faire technique, de procĂ©dures dâĂ©valuation et bien Ă©videmment les parents, chacun sâenrichissant, de façon interactive, des compĂ©tences de lâautre. Ces partages de connaissances demandent encore un effort important de dĂ©cloisonnement nĂ©cessaire Ă la mise en Ćuvre dâune dĂ©marche Ă©ducative de qualitĂ©. Dans cet esprit, nous aborderons successivement les ruptures conceptuelles engendrĂ©es par la CIF classification internationale de fonctionnement ; les logiques de traitement des contenus ; la communication comme regard et Ă©coute empathique ; les niveaux dâĂ©volutions motrices ; les toucher-massages comme technique dâĂ©veil Ă soi et dâĂ©ducation corporelle ; et enfin quelques activitĂ©s physiques, aquatiques et ludiques qui concrĂ©tisent la dĂ©marche. 2 - De la classification du fonctionnement, du handicap, et de la santĂ© comme rupture conceptuelle aux activitĂ©s motrices et sensorielles comme continuum du traitement des contenus La nouvelle classification du fonctionnement, du handicap et de la santĂ© CIF, OMS, 2001 qui substitue une vision bio-psycho-sociale Ă une vision biomĂ©dicale introduit une vĂ©ritable rupture conceptuelle dans laquelle nous nous inscrivons. Les activitĂ©s motrices et sensorielles sâadressant aux personnes polyhandicapĂ©es, tant dans leurs formes que leurs contenus Note de bas de page 4 Dans le mĂȘme esprit interactif que la CIF, les thĂšses proposĂ©es par le psychologue de lâĂ©ducation Lev Vygotski pourraient venir Ă©clairer le concept gĂ©nĂ©ral dâactivitĂ© motrice ». La spĂ©cificitĂ© de ses thĂ©ories peut se caractĂ©riser par une sĂ©rie de notions sociabilitĂ© de lâhomme, interaction sociale, signe et instrument, culture, histoire, fonctions mentales supĂ©rieures. Les activitĂ©s motrices et sensorielles, dans leurs contextes culturels, produisent ce que Vygotski dĂ©signe comme un systĂšme gigantesque de stimuli artificiels et extĂ©rieurs » qui comme le langage ou les rituels sont des outils culturels utilisĂ©s pour contrĂŽler, maĂźtriser, dĂ©velopper ses propres capacitĂ©s. Ces outils culturels peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des amplificateurs des capacitĂ©s la mĂȘme façon, en pĂ©dagogie, le concept quâil dĂ©veloppe de zone proximale de dĂ©veloppement » pourrait alimenter les recherches thĂ©oriques et empiriques dans les rapports entre dâune part le dĂ©veloppement et lâapprentissage des personnes en situation de handicap sĂ©vĂšre, et dâautre part lâaccompagnement collaboration et assistance de lâadulte. se conçoivent en cohĂ©rence totale dans la prise en compte de la promotion des diffĂ©rentes composantes de la santĂ© ; sâorganisent dans le champ proposĂ© par la CIF des activitĂ©s » et de la participation » en prenant ici en considĂ©ration les nombreux Ă©lĂ©ments qui, pour les personnes polyhandicapĂ©es contribuent Ă leur limitation ; permettent lâouverture la plus large aux activitĂ©s et une participation la plus active possible dans les domaines dĂ©finissant les aspects du fonctionnement », terme gĂ©nĂ©rique de la CIF qui prend en considĂ©ration le point de vue de la personne en tant quâindividu et en tant quâĂȘtre social4 ; prĂ©viennent et luttent contre les effets nĂ©gatifs de facteurs contextuels environnementaux » jusquâalors mal repĂ©rĂ©s. Par exemple les reprĂ©sentations encore trĂšs nĂ©gatives du polyhandicap, lâextrĂȘme sĂ©dentaritĂ©, lâisolement social. Le mouvement est lâĂ©lĂ©ment qui donne un sens Ă la vie. Si lâhomme se dĂ©limite vis Ă vis de lâenvironnement par lâintermĂ©diaire de son propre corps, câest aussi par lui quâil le dĂ©couvre. Câest bien pour cette raison que lâon ne peut exclure les personnes polyhandicapĂ©es du domaine du mouvement, et que paradoxalement la mobilisation de ce dernier est encore plus importante dans leur processus dâautodĂ©veloppement. En cohĂ©rence avec nos positions Ă©thiques, les contenus dâactivitĂ© doivent se concevoir pour que le plus grand nombre de personnes puisse en bĂ©nĂ©ficier. Il sâagit de mobiliser toutes leurs capacitĂ©s, les plus limitĂ©es comme les plus performantes. Le traitement des contenus dâactivitĂ©s est ici primordial et doit pouvoir se dĂ©cliner sur un continuum qui prend en considĂ©ration Ă la fois les capacitĂ©s des personnes des plus restrictives aux moins restrictives et leurs dĂ©sirs. Continuum dâactivitĂ©s motrices et sensorielles centrĂ© sur les capacitĂ©s et dĂ©sirs des personnes. In Brunet, F., Blanc, C., Margot, 2010. ActivitĂ©s motrices et sensorielles des personnes polyhandicapĂ©es. Communiquer, Ă©veiller, stimuler, agir Note de bas de page 5 En ce qui concerne les jeux, nous pouvons nous rĂ©fĂ©rer utilement aux classifications proposĂ©es par J. ChĂąteau ou R. Caillois, qui nâinduisent ni ordre, ni hiĂ©rarchie, seulement quelques repĂšres dâorganisation et dâĂ©valuation pour le pĂ©dagogue. Des sollicitations sensorimotrices toucher - massage, mobilisations passives, activitĂ©s aquatiques, jeux sensoriels⊠pour les plus dĂ©pendants jusquâĂ des jeux individuels et collectifs complexes5, autant dâactivitĂ©s qui peuvent illustrer la dĂ©marche, et vont organiser la succession des propos de cette contribution. La relation empathique et la communication sous toutes ses formes accompagnent la dĂ©marche pĂ©dagogique. Note de bas de page 6 Spinoza Ethique, III, PrĂ©face, Traduction de Bernard Pautrat, Editions du Seuil. Voir dans cet esprit lâarticle de G. Bui-Xuan et J. Mikulovic sur la pĂ©dagogie conative. Dans un domaine le mouvement oĂč les personnes polyhandicapĂ©es sont souvent privĂ©es de capacitĂ©s fondamentales, il convient de replacer les besoins et les dĂ©sirs de la personne au centre des prĂ©occupations. Ămotions, dĂ©sirs, sens, inter-action, contexte, communication, sont les maĂźtres concepts qui permettront, comme nous y invite Spinoza, de mieux solliciter la puissance dâagir et dâexister »6 pour que celle-ci puisse se manifester en actes. Note de bas de page 7 Dr Tomkiewicz Comme le souligne le Dr Tomkiewicz,7 le projet de prise en charge dâune personne atteinte de polyhandicap ne doit pas ĂȘtre un projet de survie mais bien un projet de vie. Autrement dit le projet mĂ©dical est indissociable du projet Ă©ducatif et de loisirs. II - LâactivitĂ© motrice et sensorimotrice comme vecteur de communication Les activitĂ©s physiques et sensorielles adaptĂ©es aux personnes trĂšs dĂ©pendantes posent les enjeux dâun dialogue corps Ă corps inĂ©vitable entre lâĂ©ducateur et la personne. De nombreuses situations obligent Ă porter, soutenir, prendre dans ses bras⊠Ce corps Ă corps est directement proportionnel au degrĂ© de dĂ©pendance de la personne. Il engage un nouveau mode de communication, de gestion des mobilisations dans la rencontre de deux espaces intimes, sans que nous soyons dans le registre dâune relation affective au sens oĂč nous lâentendons habituellement. Dans ce corps Ă corps, il y a une recherche rĂ©ciproque de cohĂ©rence des messages envoyĂ©s et reçus quelles Ă©motions et sensations sont reçues et envoyĂ©es ? Toucher et ĂȘtre touchĂ©, porter et ĂȘtre portĂ©, stimuler et ĂȘtre stimulĂ©, accompagner et ĂȘtre accompagnĂ©. La capacitĂ© pour lâĂ©ducateur Ă percevoir les rĂ©actions de la personne aidĂ©e - crispations, raideurs, allant de lâhypertonicitĂ© Ă lâhypotonicitĂ©, peur - facilite les rĂ©ajustements nĂ©cessaires. Ces innombrables accords et dĂ©saccords dâapprivoisement mutuel, de construction dâune connivence, dâune anticipation, permettent de mieux dĂ©crypter les signes qui donnent ou prendront du sens. Au-delĂ dâune attitude chaleureuse et amicale, de tels gestes et comportements peuvent ĂȘtre assimilĂ©s Ă des techniques professionnelles. Le confort, le calme et la sĂ»retĂ© des mouvements dĂ©coulant dâune attitude ajustĂ©e aux nĂ©cessitĂ©s et au contexte de la situation incitent la personne aidĂ©e Ă ĂȘtre rassurĂ©e, dĂ©tendue et plus participante. 1 - La communication des personnes en situation de handicap sĂ©vĂšre les prĂ©requis fondateurs de lâaptitude Ă communiquer Pour les personnes en situation de handicap sĂ©vĂšre, une Ă©valuation de ce quâil est convenu dâappeler les prĂ©requis fondateurs de lâaptitude Ă communiquer peut se montrer trĂšs utile lors des premiĂšres observations. DiffĂ©rents domaines peuvent ainsi ĂȘtre Ă©valuĂ©s, permettant de mieux connaĂźtre les capacitĂ©s et les modalitĂ©s de production et de rĂ©ception des messages tant par lâutilisation de canaux sensoriels que psychomoteurs. La connaissance des canaux de communications prĂ©fĂ©rentiels et les centres dâintĂ©rĂȘts du sujet ne peut que faciliter la recherche des stratĂ©gies de communication interpersonnelle permettant une relation dâaide plus efficace. Voici quelques exemples de prĂ©requis facilitateurs PossibilitĂ© de contact, de suivre du regard CapacitĂ© de prĂ©hension, ses modalitĂ©s type de pince CapacitĂ© de dĂ©signation, pointer du doigt CapacitĂ© Ă mouvoir les membres, la tĂȘte, le tronc CapacitĂ© de coordination Permanence de lâobjet CapacitĂ© dâattention PossibilitĂ© dâimitation DĂ©sir de communication CapacitĂ© de mĂ©morisation CapacitĂ© Ă comprendre des messages non verbaux gestuelle, expression du visage, des mains CapacitĂ© Ă envoyer des messages non verbaux CapacitĂ© Ă dĂ©crypter des pictogrammes registre du symbolique CapacitĂ© Ă Ă©mettre des sons vocaux, verbalisĂ©s ou non CapacitĂ© Ă faire comprendre le oui et le non CapacitĂ© de voir et dâentendre 2 - Comportements et attitudes favorisant la communication Nous pouvons, comme le suggĂšre Bateson, avancer lâhypothĂšse que lors des interactions sociales le sujet nâest pas le seul Ă ĂȘtre soumis Ă un processus dâapprentissage. LâĂ©ducateur lâest aussi, le processus Ă©tant dĂ©terminĂ©, au moins en partie, par les renforcements fournis par le sujet. Il sâagit bien dâune rencontre oĂč lâobservĂ© et lâobservateur sont co-auteurs du fait observĂ©. Compte tenu de lâimportance du handicap et de la capacitĂ© limitĂ©e de la personne Ă avoir prise sur son environnement, elle a bien du mal Ă exprimer ses dĂ©sirs et ses besoins aux membres du personnel et/ou Ă comprendre les rĂ©ponses ou actions de ces derniers. LâexpĂ©rience empirique du terrain enseigne quâun certain nombre de comportements, de placements par rapport Ă la personne, semblent plus favorables Ă lâĂ©change, Ă lâĂ©coute, au dialogue. Si nous prenons comme exemple lâaccompagnement dâun enfant lors dâune activitĂ© physique, certaines attitudes semblent nettement favoriser la communication Se mettre physiquement au niveau de lâenfant assis, un genou au sol, en piscine Ă©paule dans lâeau au mĂȘme niveau que celles de lâenfant⊠Et en toutes circonstances Aborder la personne face Ă elle, se placer de façon Ă croiser le regard en face, droit dans les yeux, Ă la mĂȘme hauteur. Le champ de vision pĂ©riphĂ©rique peut ĂȘtre plus ou moins rĂ©duit. AprĂšs un contact visuel, parler doucement et normalement, annoncer ce que lâon va faire, accompagner le geste de la parole explicative avec un ton uni, peu Ă©levĂ©. Continuer de parler, dâexpliquer, mĂȘme sâil nây a pas de feed-back. Intonation accompagnant le regard, commentaire verbal qui reconnaĂźt le succĂšs, encourage, accompagne les efforts. Douceur des gestes dâaccompagnement ou dâaide, pas de changement brusque de position, la personne y est sensible maĂźtrise des techniques des transferts, de soutiens confortables et sĂ©curitaires. Toucher avec tendresse », abandonner les gestes douloureux ne pas faire de geste de pince, de griffe, qui ont une connotation nĂ©gative. Sourire, utiliser les modalitĂ©s de toucher-contact » apaisants. PrĂ©venir de ce que lâon va faire lors des transferts, lit/fauteuil, fauteuil/sol, fauteuil/piscine etc. et solliciter lâaide de lâenfant, sa participation active. Solliciter les NEM â niveaux dâĂ©volution motrice â, comme nous le verrons plus loin. Utiliser les techniques de reformulation, du reflet, de synthĂšse. Deux considĂ©rations dans ce contexte sont alors pertinentes. Remarquons dâabord que les ruptures de communication sont frĂ©quentes et peuvent mener Ă des situations oĂč la personne handicapĂ©e ne reçoit quâune prise en charge dâordre physique avec comme rĂ©sultat un isolement social et une absence de dĂ©veloppement de son potentiel fonctionnel et communicationnel. En second lieu lâorganisme en cours dâapprentissage gĂ©nĂ©ralise toujours Ă partir de son expĂ©rience. Il est possible dâĂ©mettre lâhypothĂšse que plus les expĂ©riences seront diversifiĂ©es, rĂ©guliĂšres, suivies dâun feed-back positif, et plus le rĂ©pertoire communicationnel pourra se dĂ©velopper et sâenrichir. Les activitĂ©s physiques et sensorielles dans leurs diversitĂ©s reprĂ©sentent un formidable mĂ©dium dâexpressions et un support Ă la communication interindividuelle dâune grande richesse. Elles permettent Ă chacun, mĂȘme aux personnes les plus fragiles, de participer, dâexprimer des Ă©motions, des plaisirs, des dĂ©plaisirs. Les situations ainsi proposĂ©es doivent solliciter et accueillir des perceptions recevables » par le sujet, câest-Ă -dire agrĂ©ables. Il est donc important de proposer des situations oĂč plaisir et rĂ©ussite introduisent une intentionnalitĂ©, un projet pour soi ou un projet d'Ă©change avec les autres III - Le toucher-massage relationnel Sâengager dans la dimension relationnelle du toucher, c'est sâengager avec la personne aidĂ©e dans une relation qui dĂ©passe le simple contact superficiel, fonctionnel, technicisĂ©. Le toucher relationnel inaugure en miroir une relation d'aide⊠une aide Ă la relation. La personne acceptera d'autant mieux les soins du quotidien que les comportements, paroles et toucher-massages qui les accompagnent seront justes, bienveillants et sereins. Quelles que soient les pathologies, elles peuvent gĂ©nĂ©rer de lâimmobilitĂ© prolongĂ©e, des douleurs musculaires ou articulaires, des difficultĂ©s respiratoires, de lâanxiĂ©tĂ©, du stress, un sentiment de solitude. Il sâagit bien de faire vivre Ă la personne touchĂ©e et massĂ©e une expĂ©rience de contentement sensitif, de complĂ©tude corporelle source de dĂ©tente et de soulagement lui permettant d'ĂȘtre davantage en contact avec ses sensations afin de mieux gĂ©rer sa dĂ©pendance. Il est maintenant Ă©vident quâau-delĂ de la dimension relationnelle, les effets du toucher- massage agissent de façon positive sur divers systĂšmes. Source photos prises par F. Brunet, libres de droit Sur le plan physique Augmentation de la vascularisation, facilitation du retour veineux Hydratation et assouplissement de la peau massages avec des huiles essentielles et des indurations fibreuses cutanĂ©es RĂ©duction des tensions musculaires, il soulage les contractures et amĂ©liore la rĂ©cupĂ©ration musculaire Stimulation des terminaisons nerveuses du tissu conjonctif et effet sĂ©datif Sur le plan mental DĂ©tente et diminution du stress mental Vigilance accrue Sur le plan Ă©motionnel Diminution de l'anxiĂ©tĂ© Renforcement de l'image de soi Meilleure reprĂ©sentation du schĂ©ma corporel Facilitation de l'expression Ă©motionnelle, prise de conscience du plaisir d'ĂȘtre touchĂ© Le toucher massage harmonise la respiration, la digestion, le transit intestinal et a un effet direct sur le schĂ©ma corporel. Note de bas de page 8 Cf. Y. Gineste. L'intelligence sensori-motrice, essentiellement physique au dĂ©part, permet l'apprentissage de l'espace, du temps, des gestes, la connaissance progressive de son propre corps dans sa complexitĂ© interne et dans sa relation au monde extĂ©rieur. Les stimulations sont de deux ordres, extĂ©roceptives et stimuli adressĂ©s par les rĂ©cepteurs situĂ©s dans la peau. Ils permettent Ă la personne de rentrer en contact corporel avec le monde qui l'entoure. Ces stimulations favorisent la perception de la situation dans l'espace de chaque partie du corps une cartographie sensitivomotrice s'Ă©tablit peu Ă peu dans le cortex cĂ©rĂ©bral. AppelĂ©e schĂ©ma corporel, cette cartographie est d'autant plus fine que le nombre de stimulations extĂ©roceptives est Ă©levĂ© importance du toucher chez les personnes polyhandicapĂ©es.Proprioceptive lors des mouvements, les rĂ©cepteurs dits proprioceptifs, situĂ©s dans les articulations et Ă proximitĂ© vont informer le cerveau de la position relative des diffĂ©rents segments du corps et participer aussi Ă l'Ă©laboration du schĂ©ma corporel. Ces informations, affinĂ©es par l'expĂ©rience apprentissage par essais/erreurs, sont essentielles pour la rĂ©alisation de gestes prĂ©cis organisĂ©s en schĂšmes moteurs, pour l'Ă©quilibre et pour la marche. Ces informations essentielles manquent aux personnes nâayant pas la motricitĂ© volontaire, en particulier les appuis plantaires, pour la rĂ©alisation de gestes prĂ©cis organisĂ©s en schĂšmes moteurs, pour l'Ă©quilibre et pour la marche. Pour les personnes en situation de handicap sĂ©vĂšre, ces stimulations cutanĂ©es permettent de crĂ©er un vĂ©ritable bain sensoriel rĂ©activant lâintelligence sensorimotrice et les systĂšmes proprio et extĂ©roceptifs qui, peu sollicitĂ©s, perdent de leurs fonctionnalitĂ©s8. La trame pĂ©dagogique du toucher massage relationnel Lorsquâil y a absence de communication verbale, le toucher-massage relationnel permet de mieux comprendre les expressions corporelles et leurs significations. Il devient un temps dâĂ©coute, un autre mode de communication. Les ajustements corporels Les accompagnants doivent aussi se centrer sur lâexpĂ©rience de leur propre corps, il sâagit dâĂ©prouver ce quâils sont amenĂ©s Ă faire Ă©prouver, de sentir ce quâils sont amenĂ©s Ă faire sentir. Ces capacitĂ©s dâajustement vont dâailleurs, en permanence, se retrouver dans la relation pĂ©dagogique des activitĂ©s motrices et sensorielles La prĂ©-action Chaque sĂ©quence doit commencer par une premiĂšre approche, le prĂ©-contact, moment capital pendant lequel un premier contact visuel et oral s'Ă©tablit. Il sâagit dâun apprentissage de lâanticipation qui, en expliquant ce qui va se passer, permet de se prĂ©parer Ă vivre un changement de façon positive. En premier lieu, aborder la personne face Ă elle ou du cĂŽtĂ© oĂč le regard est plus facile Ă prendre, la regarder dans les yeux, lui parler, annoncer ce que lâon va faire, continuer Ă parler mĂȘme si le plus souvent il nây a pas de feed-back, se placer de façon Ă croiser le regard⊠Ătre attentif Ă l'environnement qui doit suggĂ©rer le calme une lumiĂšre douce, peu de bruit si ce n'est un accompagnement musical adaptĂ©. Se comporter comme un rĂ©cepteur vis Ă vis de la personne massĂ©e. Nous devons percevoir les rĂ©sistances et les tensions de la personne touchĂ©e qui jouent, Ă ce moment-lĂ , le rĂŽle d'Ă©metteur. La personne peut accepter ou se dĂ©fendre contre ce premier contact toute rĂ©sistance peut correspondre Ă des douleurs, des perturbations du tonus musculaire ou du tonus nerveux. Ne pas insister si le refus est manifeste, savoir accepter humblement et respectueusement le refus. Si la relation est bonne, le rythme respiratoire devient lent, rĂ©gulier et les Ă©motions qui surgissent sont alors exprimĂ©es sous diffĂ©rentes formes ; sourire, dĂ©tente, regard⊠Le toucher-massage trouve sa place Ă tout moment dans la relation au quotidien avec la personne toilettes, soins, repas et activitĂ©s motrices et sensorielles etc. Ce moment privilĂ©giĂ© est un moment choisi par lâaccompagnant, qui lui semble favorable et ne rentre en aucune façon dans un programme planifiĂ©, mĂ©dicalisĂ© comme pourrait lâĂȘtre lâintervention sur rendez-vous dâun kinĂ©sithĂ©rapeute. Il se diffĂ©rencie par consĂ©quent totalement du massage thĂ©rapeutique ou mĂ©dical. IV - Sollicitation des niveaux dâĂ©volution motrice NEM. Du mouvement passif au mouvement actif Ces modalitĂ©s de mises en situations corporelles spĂ©cifiques qui utilisent la connaissance des niveaux dâĂ©volution motrices NEM recherchent, pour chacun des sujets et de façon individualisĂ©e, le dĂ©clenchement de mouvements actifs, la satisfaction dâagir par soi mĂȘme, de ne plus ĂȘtre totalement passif, tout en respectant ses capacitĂ©s motrices et sans dĂ©clencher de douleurs ou de dĂ©sagrĂ©ments. 1 - Les Niveaux d'Evolution Motrice NEM Tous les apprentissages moteurs s'effectuent de la mĂȘme façon et selon la mĂȘme programmation motrice innĂ©e et non appelĂ©e Ă disparaĂźtre » Le Metayer, 1993 Au cours de son Ă©volution, lâĂȘtre humain effectue une multitude de mouvements de la bouche, des Membres supĂ©rieurs MS, des Membres infĂ©rieurs MI, dâabord au sol puis debout. Ainsi progressivement nous voyons le nourrisson se retourner, ramper, se dĂ©placer Ă quatre pattes, avancer sur les fesses, se mettre Ă genoux etc. Tous ces enchaĂźnements sont rendus possibles grĂące aux capacitĂ©s innĂ©es que nous avons Ă transfĂ©rer le poids du corps, de nous redresser, de prendre des appuis successifs. Ainsi, il suffit dâune action appropriĂ©e sur les membres infĂ©rieurs dâun enfant de 6 Ă 8 semaines pour provoquer automatiquement lâenchaĂźnement du mouvement de retournement du dos sur le ventre avec prise dâappui terminal sur les coudes, la tĂȘte redressĂ©e. La rĂ©pĂ©tition 5 ou 6 fois de cette manĆuvre est gĂ©nĂ©ralement suffisante pour voir lâenfant participer aux mouvements puis anticiper lâaction intĂ©grant activitĂ©s automatiques et participation volontaire⊠La rĂ©pĂ©tition de manĆuvres produisant un mouvement automatique est une invitation faite Ă la personne de participer et dâaccompagner volontairement ce mouvement âŠdĂšs que cette participation se dessine, on donne au mouvement une signification fonctionnelle dans une situation motivante en fonction de lâĂąge et de lâintĂ©rĂȘt du sujet Truscelli, 2008, p. 92. LâĂ©tude de tels passages », identiques pour tous, a permis dâĂ©tablir des repĂšres chronologiques. Ces repĂšres NEM servent de guide Ă ceux qui sont amenĂ©s Ă accompagner une personne handicapĂ©e, mais il ne faut en aucun cas les considĂ©rer de façon formelle car il existe, pour toutes ces acquisitions motrices, des variations individuelles trĂšs importantes. Ces techniques sont entrĂ©es dans la pratique des niveaux dâĂ©volution motrice pour les sujets IMC et doivent pouvoir aussi ĂȘtre exploitĂ©es, dans la mesure du possible, pour les personnes polyhandicapĂ©es. Les mises en situation corporelle lors des activitĂ©s motrices et sensorielles peuvent avoir pour objectif de situer son corps dans lâespace, sur diffĂ©rents axes ; dâobtenir des rĂ©ponses motrices dynamiques coordination oculo-manuelle, ajustement postural, redressement et dĂ©placements variĂ©s ; de renforcer et amĂ©liorer le contrĂŽle du tonus musculaire facteur Ă©motionnel ; dâaugmenter les possibilitĂ©s dâinteractions avec lâenvironnement matĂ©riel et humain⊠Autant dâactions, dans lesquelles les NEM peuvent ĂȘtre activĂ©s » de façon ludique. Ces actions permettent au sujet polyhandicapĂ© de faciliter le dĂ©veloppement de ses compĂ©tences motrices existantes, le mouvement et les changements de position sans avoir recours Ă la force, le renforcement de sa motricitĂ© volontaire potentielle. Des sĂ©ances spĂ©cifiques de sollicitation des NEM peuvent ĂȘtre proposĂ©es et animĂ©es conjointement par le kinĂ©sithĂ©rapeute et le professeur dâactivitĂ©s physiques adaptĂ©es. Avant ou aprĂšs la sĂ©ance, des toucher-massages, de la relaxation en musique viennent enrichir cette activitĂ©. Le modĂšle biomĂ©dical et sociĂ©tal fait ici sa jonction. 2 - Aspects pĂ©dagogiques et relationnels Quelle que soit la personne Ă qui ces activitĂ©s seront proposĂ©es, et surtout sâil sâagit dâune personne trĂšs sĂ©vĂšrement handicapĂ©e, il est important dâappliquer les prĂ©cautions suivantes Respecter les rythmes biologiques en instaurant des temps de repos entre les pĂ©riodes de sollicitation. Un geste qui peut paraĂźtre simple peut demander beaucoup dâĂ©nergie. Garantir une situation de confort physique tempĂ©rature de la piĂšce, matĂ©riel utilisĂ© sĂ©curisant, ambiance ludique et chaleureuse. Les comportements sont souvent exacerbĂ©s par lâĂ©motivitĂ©. Apprendre Ă connaĂźtre le sujet, ĂȘtre attentif Ă ses rĂ©actions, ses dĂ©sirs, ses demandes. Favoriser les modes de communications verbaux et non verbaux. Parler doucement, le ton de la voix est important, la gestuelle est douce et sĂ©curitaire⊠Autant dâĂ©lĂ©ments qui peuvent rassurer la personne et faire diminuer son Ă©tat de tension. Sâassurer dâun contact manuel progressif attention aux mains qui serrent, qui compriment, aux mouvements et touchers trop rapides qui font sursauter, privilĂ©gier des mouvements progressifs en avertissant que nous allons toucher, en verbalisant ce que nous allons faire, en nommant la partie du corps oĂč nous allons poser nos mains. Laisser Ă la personne le temps dâintĂ©grer les sensations et perceptions, la conduction neurologique Ă©tant chez elle plus lente. Des rĂ©tractions et des dĂ©formations peuvent limiter les mouvements, en particulier pour les sujets plus ĂągĂ©s qui nâont jamais pu bĂ©nĂ©ficier de programmes dâĂ©ducation motrice. Nous sommes alors confrontĂ©s au pari des compĂ©tences du sujet en situation ». MĂȘme si ces possibilitĂ©s apparaissent extrĂȘmement restreintes, câest dans le respect de la personne, avec son consentement et la rĂšgle de prohibition de la douleur, que ces mises en situation motrices pourraient ĂȘtre proposĂ©es. V - Les activitĂ©s aquatiques Les activitĂ©s aquatiques offrent, en particulier pour les sujets les plus en difficultĂ©, des supports privilĂ©giĂ©s d'Ă©ducation motrice, des possibilitĂ©s de relation et de communication renouvelĂ©es, des contenus culturels difficiles Ă contourner. Ces activitĂ©s sâintĂšgrent parfois dans les protocoles Ă visĂ©es thĂ©rapeutiques, elles peuvent aussi en ĂȘtre un des prolongements. Par ses caractĂ©ristiques physiques Cf. figure 1, symboliques et culturelles, l'eau offre en effet un support riche d'expĂ©riences, d'Ă©motions, de stimulations de toutes sortes. Toutefois, l'eau ne possĂšde pas en elle-mĂȘme ces qualitĂ©s. Elle est un lieu de mĂ©diation qui doit ĂȘtre maĂźtrisĂ© par les utilisateurs. L'activitĂ© en milieu aquatique doit donc nĂ©cessairement ĂȘtre traitĂ©e » par lâĂ©ducateur pour devenir un facilitateur des actions proposĂ©es. Une tempĂ©rature Ă 33 ou 35° trĂšs proche de celle du corps permet une certaine dĂ©tente musculaire qui facilite le mouvement. LâĂ©tat dâapesanteur relative permet dâallĂ©ger la charge articulaire et favorise la mobilitĂ©. Ces deux conditions sont particuliĂšrement favorables au dĂ©veloppement des capacitĂ©s motrices du sujet polyhandicapĂ© qui va pouvoir, en recherchant ses propres solutions, trouver ses ou son mode de dĂ©placement mobilisation des jambes, des bras, mouvements simultanĂ©s ou alternatifs, mobilisation du bassin, ondulation. Il devra aussi gĂ©rer ses dĂ©sĂ©quilibres passer de la verticale Ă lâhorizontale et rĂ©ciproquement. Lâutilisation dâoutils amplificateurs palmes, flotteurs divers est particuliĂšrement utile dans la pĂ©riode de familiarisation et de dĂ©couverte Vincent, 1999 17. Figure 1. CorrĂ©lation entre les propriĂ©tĂ©s de lâeau, la perception sensorielle et les capacitĂ©s de coordination. Françoise Ray et Ingrid Van Gel in ActivitĂ©s motrices et sensorielles. Ed Actio 2009 Ce milieu donne Ă©galement lâoccasion Ă certains sujets dâapprendre Ă maĂźtriser leurs voies aĂ©riennes fermeture automatique de la glotte, de la bouche, apnĂ©es, respiration. Lâeau permet une meilleure perception de lâenveloppe corporelle immersion, pression, contact et ruissellement de lâeau sur la peau, de percevoir son corps dans son unitĂ©, la possibilitĂ© de se verticaliser » de façon ludique, de trouver des appuis inĂ©dits sur le sol, sur les murs du bassin Le milieu aquatique autorise les situations de corps Ă corps. Situations particuliĂšres qui engagent simultanĂ©ment le corps du sujet et celui de lâĂ©ducateur et offre ainsi des possibilitĂ©s de communication et de relation dâune grande richesse. LâĂ©ducateur, dans lâeau, aura le souci de faciliter les ajustements tonico-posturaux afin dâamĂ©liorer la communication, en identifiant les signes corporels comme la rigiditĂ©, la raideur, la mimique, le retrait, le sourire, la peur⊠pour arriver progressivement au relĂąchement, Ă la confiance, Ă la connivence. Les situations de dĂ©pendance parfois quasi totale des sujets dans le milieu aquatique la façon dâĂȘtre tenu, de pouvoir se sentir en sĂ©curitĂ©, la perception des pressions, des dĂ©sĂ©quilibres qui entraĂźnent des rĂ©actions de dĂ©fenseâŠ, autant de situations que lâaccompagnateur doit avoir vĂ©cues, ressenties, pour sâengager dans une dĂ©marche empathique. 1 - Les contraintes architecturales et matĂ©rielles Ă maĂźtriser Avant que le sujet ne soit dans lâeau, un grand nombre de paramĂštres doivent ĂȘtre maĂźtrisĂ©s, comme le lieu, le matĂ©riel utilisĂ©, la tempĂ©rature de lâeau, lâenvironnement piscine municipale ou privĂ©e, sĂ©ances avec ou sans public, profondeurs du bassin, petit matĂ©riel. Il conviendra de vĂ©rifier les facilitĂ©s dâaccĂšs aux vestiaires et au bassin pour les fauteuils, le dĂ©shabillage et lâhabillage, entablement ou pas les toilettes, les douches, le pĂ©diluve, les transferts fauteuil/plage/bassin etc. Une prĂ©paration rigoureuse est indispensable en amont pour que lâorganisation des sĂ©ances ne devienne pas un parcours du combattant qui va Ă©puiser lâencadrement et fragiliser la rĂ©gularitĂ© des sĂ©ances indispensables aux progrĂšs. 2 - Les transferts des personnes en fauteuil Lorsque les bassins ne sont pas Ă©quipĂ©s de rampes ou dâinstallations spĂ©cifiques, il sâagira dâorganiser les transferts fauteuil/bassin de façon sĂ©curitaire. Celui-ci sâorganise en cinq phases PrĂ©paration dans le vestiaire lorsque la personne est en maillot de bain, disposer une serviette sur le fauteuil, avant dây asseoir la personne, ce dispositif permet un transfert plus confortable pour la personne. PrĂ©paration au bord du bassin Conduire la personne dans son fauteuil au bord du bassin. La profondeur du bassin avant la mise Ă lâeau ne devra pas ĂȘtre infĂ©rieure Ă 1,20 m. Verrouiller les roues du fauteuil et relever les cale-pieds. Disposer au bord du bassin 3 ou 4 planches empilĂ©es qui serviront Ă asseoir confortablement la personne au bord du bassin fig 1. Transfert du fauteuil au bord du bassin Placer deux porteurs de chaque cotĂ© du fauteuil avec des prises de mains sur la serviette au niveau des omoplates et Ă mi-cuisses de la personne. La position des pieds des porteurs un pied au niveau de la roue arriĂšre, lâautre au niveau du bassin Ă cĂŽtĂ© des planches. Au signal soulever ensemble la personne, la serviette servant de nacelle, flĂšchir les jambes et dĂ©poser la personne sur les planches, ses jambes glissant dans le bassin fig 2. EntrĂ©e dans lâeau Une fois la personne assise sur les planches, un des porteurs pousse le fauteuil et tient la personne aux Ă©paules. Le deuxiĂšme porteur entre dans lâeau se met face Ă la personne quâil va soutenir par les aisselles fig 3. Le deuxiĂšme porteur peut descendre dans le bassin et Ă deux faire glisser lentement la personne Ă lâeau en flĂ©chissant les jambes pour profiter de la poussĂ©e dâArchimĂšde fig 4 ou si la personne est lĂ©gĂšre, un seul porteur peux lâamener Ă lâau en lâamenant contre elle et en la faisant pivoter dans le mĂȘme mouvement en position dorsale la tĂȘte hors de lâeau. Maintenir ensuite la personne sous les omoplates ou la tĂȘte posĂ©e sur une Ă©paule du porteur fig 5. Ces 5 figures sont reprises avec lâaimable autorisation de la revue EPS, Dossier EPS n° 60. 3 - Organisation pĂ©dagogique Lâun des objectifs principaux des sĂ©ances dâactivitĂ©s aquatiques est la recherche pour tous les sujets de sensations agrĂ©ables, du bien ĂȘtre, de la dĂ©tente, bref du plaisir, dans un climat serein, joyeux et sĂ©curitaire. Les composantes des activitĂ©s aquatiques flottaison, respiration, propulsion sont explorĂ©es et chacun, avec lâaide des Ă©ducateurs, doit trouver sa propre adaptation. Le personnel dâencadrement veillera Ă toujours voir et ĂȘtre vu, Ă entendre et ĂȘtre entendu. En gĂ©nĂ©ral les sujets fortement handicapĂ©s auront besoin dâun soutien important lors des premiĂšres sĂ©ances, sans toutefois que ce soutien entrave les capacitĂ©s dâadaptation en particulier les Ă©quilibrations et les appuis sur lâeau Quelques recommandations qui permettent au sujet de rester actif dans un milieu sĂ©curisĂ© aider le sujet Ă maitriser les facteurs Ă©motionnels bruit, eau sur le visage⊠qui peuvent dĂ©clencher des mouvements involontaires parasites extention de la tĂȘte, des bras, ouverture de la bouche etc., veiller Ă la position de la tĂȘte, aux voies respiratoires possibilitĂ©s de fausse route, ne pas porter ou soulever le sujet hors de lâeau. Câest lâeau qui doit le porter... LâĂ©ducateur favorise la gestion des dĂ©sĂ©quilibres par le sujet lui-mĂȘme, ne pas donner trop de soutiens. Ils induisent de fausses sensations et sâopposent Ă lâauto-contrĂŽle. Source photos prises par F. Brunet, libres de droit ne pas se laisser agripper. La rĂ©gulation et le contrĂŽle de lâĂ©quilibre est alors impossible. un soutien sous les aisselles permet un meilleur contrĂŽle sĂ©curitaire et autorise les mouvements actifs, la perception par le sujet de la pression de lâeau et des appuis possibles. Exemples dâexercices Flotter avec une frite » sous la nuque, avec une frite » sous la poitrine, avec une frite » sous chaque bras, avec des manchons brachiaux goflables. Agir sur lâeau en mobilsation active, Ă©clabousser, faire de la mousse ». Par une action des bras abduction, adduction, du bassin antĂ© et rĂ©tropultion, mouvemant du dauphin, mobiliser les capacitĂ©s rĂ©siduelles se reporter au chapitre sur les NEM. Le corps Ă©tant en apesanteur relative, certains sujets arrivent Ă faire seuls quelques mĂštres ou Ă traverser un petit bassin sur sa largeur. La session peut se terminer par une situation de dĂ©tente totale le sujet est allongĂ© sur un tapis flottant, une fritte » sous les genoux, moment de relaxation, de relĂąchement musculaire, de plaisir de se laisser porter par lâeau. Pour les plus lourdement handicapĂ©s, cette position peut Ă elle seule ĂȘtre suffisante pour trouver une justification Ă la sĂ©ance parmi leurs camarades et de leurs Ă©ducateurs. LâexpĂ©rience montre les grandes capacitĂ©s dâadaptation des sujets polyhandicapĂ©s dans les trois composantes de lâactivitĂ© flottaison, respiration et propulsion. Des fiches dâobservation/Ă©valuation Therre, 2010 p 172 sont indispensables pour connaĂźtre lâĂ©volution de ces adaptations et envisager, avec lâĂ©quipe pluridisciplinaire, un projet personnalisĂ© et dĂ©finir quelques objectifs aussi minimes soient-ils. Enfin lâaspect ludique, la crĂ©ation dâune dynamique collective favorable Ă lâenrichissement, non seulement des capacitĂ©s motrices et sensorielles mais Ă©galement des processus de communication sous toutes leurs formes, sont autant dâĂ©lĂ©ments qui permettent Ă cette activitĂ© de proposer des moments privilĂ©giĂ©s de vie vivante ». Lâaccompagnement des personnes polyhandicapĂ©es lors des activitĂ©s aquatiques prĂ©sente des particularitĂ©s qui rendent nĂ©cessaires des qualifications spĂ©cifiques. Le cadre lĂ©gislatif des structures dâaccueil ou dâaccompagnement de ces publics DĂ©cret n° 2009-322 du 20 mars 2009 relatif aux obligations des Ă©tablissements et services accueillant ou accompagnant des personnes handicapĂ©es nâayant pu acquĂ©rir un minimum dâautonomie. Les dispositions prĂ©sentĂ©es soulignent diffĂ©rents types de besoins Besoin dâune aide pour la plupart des activitĂ©s relevant de lâentretien personnel et, le cas Ă©chĂ©ant, de la mobilitĂ©. Besoin dâune aide Ă la communication et Ă lâexpression de leurs besoins et attentes. Besoin dâune aide pour la relation avec autrui et la prise de dĂ©cision. Elles dĂ©clinent la qualitĂ© et la continuitĂ© nĂ©cessaire de lâaccompagnement Favorisent, quelle que soit la restriction de leur autonomie, leur relation aux autres et lâexpression de leur choix et de leur consentement. DĂ©veloppent leurs potentialitĂ©s par une stimulation adaptĂ©e. Favorisent leur participation Ă une vie sociale, culturelle et sportive par des activitĂ©s adaptĂ©es. Pour cela, lâĂ©tablissement ou service sâassure le concours dâune Ă©quipe pluridisciplinaire, garantissant un accompagnement au quotidien dans les actes essentiels de la vie quotidienne et les activitĂ©s Ă©ducatives, sociales, culturelles et sportives⊠Cette Ă©quipe peut associer le professeur dâĂ©ducation physique et sportive ou Ă©ducateur sportif, le kinĂ©sithĂ©rapeute, le psychomotricien, lâergothĂ©rapeute. Pour conclure, notre rĂ©flexion nâa pas Ă©tĂ© conçue comme un catalogue de recettes pratiques Ă appliquer mais comme un cheminement de la pensĂ©e, qui construit une dĂ©marche pĂ©dagogique sur le croisement de connaissances et de concepts. Nous avons davantage insistĂ© sur les activitĂ©s et les techniques particuliĂšres proposĂ©es aux plus dĂ©pendants. Câest certainement pour ces sujets que le dĂ©fi des activitĂ©s motrices et sensorielles apparaĂźt comme le plus complexe tant pour activer leurs dĂ©sirs que pour rĂ©pondre Ă leurs besoins. Nous nous inscrivons pleinement dans la dynamique positive exprimĂ©e par D. Trucelli Ă propos de lâaccompagnement des personnes polyhandicapĂ©es Un nouveau regard a pu ĂȘtre ainsi portĂ© sur des capacitĂ©s trĂšs dĂ©veloppĂ©es dâattention, dâattachement Ă ses proches camarades, parents, Ă©ducateurs. Par ailleurs des capacitĂ©s relationnelles dotent la plupart des sujets dâune intelligence intuitive fine lors des interactions avec lâenvironnement physique et humain ; cette intelligence du cĆur, Spinoza lâavait nommĂ©e intelligence conative, la considĂ©rant comme la base indispensable Ă la construction de lâintelligence logique, jamais absente, le polyhandicap, il importe dâen tenir compte Trucelli, 2008 124.
Assouplissementdes sorties des personnes handicapĂ©es le 2/04, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© un assouplissement des conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leurmis Ă jour le 06 avril 2020 L'agefiph soutient l'emploi des personnes en situation de handicap. Employeurs privĂ©s, salariĂ©s, entrepreneurs ou demandeurs d'emploi en situation de handicap ? L'Agefiph annonce 10 mesures pour âïžAccompagner les employeurs âïžSoutenir les entrepreneurs en situation de handicap âïžMaintenir l'activitĂ© des personnes en situation de handicap âïžSimplifier le traitement des demandes d'aides financiĂšres Retrouvez toutes les mesures en dĂ©tail ici Les 10 mesures de l'Agefiph Le gouvernement a annoncĂ© le renouvellement du confinement jusqu'au 15 avril au moins. Les dĂ©placements sont toujours interdits sauf si nous sommes munis d'une attestation pour les cas suivants Pour se rendre au travail lorsque le tĂ©lĂ©travail n'est pas possible Pour les courses de 1Ăšre nĂ©cessitĂ© alimentaire, hygiĂšne et pharmacie Pour se rendre Ă un rendez-vous mĂ©dical Pour se rendre Ă une convocation administrative ou judiciaire Pour l'assistance aux personnes vulnĂ©rables ou la garde d'enfants Pour des dĂ©placements brefs limitĂ©s Ă 1h dans un rayon d'1km autour de son domicile Les conditions de sortie des personnes en situation de handicap et leur accompagnant ont Ă©tĂ© assouplies DĂ©placements non limitĂ©s Ă 1 heure et Ă 1km du domicile DĂ©placements non limitĂ©s dans leur frĂ©quence et leur objet Pour aller plus loin đNouvelle attestation de dĂ©placement dĂ©rogatoire numĂ©rique đInfo coronavirus đAssouplissement des sorties des personnes en situation de handicap Le SecrĂ©tariat d'Ătat auprĂšs du Premier Ministre chargĂ© des Personnes handicapĂ©es a mis en ligne une "Foire aux questions", pour les adultes et enfants en situation de handicap, la famille et les proches aidants, les professionnels mĂ©dico-sociaux. La version complĂšte de la "Foire aux questions" est disponible directement sur le site en cliquant ici Vous retrouverez des informations sur Les stagiaires de CRP/CPO Je suis stagiaire en formation dans un centre de rééducation professionnel ou dans un centre de prĂ© orientation, ma rĂ©munĂ©ration en tant que stagiaire va-t-elle ĂȘtre maintenue mĂȘme si le centre est fermĂ©?Si votre centre de rééducation professionnelle ou de prĂ© orientation est en capacitĂ© dâassurer la poursuite de la formation Ă distance, vous continuez la formation la session de formation est suspendue, elle reprendra, quand cela sera possible, au stade oĂč elle a Ă©tĂ© tous les cas, le principe est le maintien dâune rĂ©munĂ©ration pour le bĂ©nĂ©ficiaire de la formation. Ainsi, si vous ĂȘtes stagiaire en CRP ou CPO, votre rĂ©munĂ©ration est maintenue mĂȘme si la formation est suspendue. Les CRP/CPO Je travaille dans un SESSAD ou un SAVS ou un SAMSAH. Est-ce que je vais travailler diffĂ©remment ?Les SESSAD, les SAVS et les SAMSAH sont mobilisĂ©s prioritairement pour intervenir au domicile des personnes habituellement accueillies en services peuvent alors sur dĂ©cision de la direction ĂȘtre renforcĂ©s par les effectifs des externats qui ont suspendu leur nature et la frĂ©quence des interventions habituelles sont amenĂ©es Ă Ă©voluer pour tenir compte des besoins prioritaires des personnes, celles dĂ©jĂ accompagnĂ©es par les SESSAD, SAVS et SAMSAH mais aussi les besoins des nouveaux bĂ©nĂ©ficiaires prĂ©cĂ©demment accompagnĂ©s en externat. Je travaille dans un centre de rééducation professionnelle et de prĂ© orientation, est-ce que ma structure ferme ?Ils seront fermĂ©s et la formation Ă distance sera mise en oeuvre chaque fois que professionnels rendus disponibles restent mobilisĂ©s par le gestionnaire pour renforcer les accompagnements sur dâautres structures de lâorganisme gestionnaire ou sont mis Ă disposition, avec lâaccord des professionnels et sur la base du volontariat, dâautres organismes gestionnaires ayant besoin de renfort sur le territoire.
Versun assouplissement des dispositifs. Le confinement se conjugue mal avec la prise en charge Ă domicile de certains handicaps, notamment psychiques, qui peuvent sâen trouver aggravĂ©s. Câest pour cette raison quâun assouplissement des conditions de sortie « pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant » a Ă©tĂ©
Le 2 avril 2020, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© que les conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant sont dĂ©sormais assouplies. Cet assouplissement doit sâaccompagner dâun strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. âą Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă 1H, ni contraintes Ă 1Km du domicile -pour permettre notamment dâaller dans un lieu de dĂ©paysement-, ni rĂ©gulĂ©es dans leur frĂ©quence et leur objet, dĂšs lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de lâordre dâun document attestant de la situation particuliĂšre de handicap. âą Sâagissant des dĂ©placements dâun tiers professionnel ou non pour la prise en charge de personnes en situation de handicap ce dĂ©placement entre dans le cadre des dĂ©placements pour assistance Ă personnes vulnĂ©rables, sans condition de durĂ©e ou de distance. Attention cette mesure ne fait pas lâobjet dâune attestation dĂ©diĂ©e, mais consigne est donnĂ©e aux prĂ©fets et aux forces de lâordre dâune prise en compte spĂ©cifique. Il faut donc toujours pour autant remplir et avoir lâattestation habituelle dĂ©rogatoire de dĂ©placement. Cette mesure vient en complĂ©ment des mesures prises pour tenir compte des besoins spĂ©cifiques des personnes en situation de handicap, comme lâattestation disponible en ligne en Facile Ă lire et Ă comprendre FALC et le fait de ne pas exiger des personnes aveugles ou malvoyantes dâattestation, sous condition de prĂ©senter une carte dâinvaliditĂ© ou un document justifiant dâun tel handicap. TĂ©lĂ©chargez lâattestation dĂ©rogatoire de dĂ©placement en FALC Source Read more articles Cetassouplissement doit sâaccompagner dâun strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. âą Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches : leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă 1H, ni contraintes Ă 1Km du domicile -pourRyanJLane Nous avons engagĂ© un mouvement majeur de simplification de la vie des personnes en situation de handicap », a dĂ©clarĂ© le Premier ministre, Edouard Philippe, Ă lâoccasion du troisiĂšme ComitĂ© interministĂ©riel du handicap qui sâest tenu mardi 3 dĂ©cembre. AprĂšs avoir dressĂ© un bilan des dix mesures appliquĂ©es en 2019, il a annoncĂ© la mise en Ćuvre de 20 nouvelles en 2020, dont une grande partie est dĂ©jĂ droits dĂ©livrĂ©s Ă vieLes personnes atteintes dâun handicap irrĂ©versible vont pouvoir bĂ©nĂ©ficier de droits Ă vie. A partir du 1er janvier 2020, la reconnaissance de la qualitĂ© du travailleur handicapĂ© RQTH mettre un lien vers lâactu pourra ĂȘtre accordĂ©e Ă vie. DĂšs le second semestre 2020, ce sera Ă©galement le cas pour la prestation de compensation du handicap PCH.DĂšs le premier semestre 2020, les personnes ayant droit Ă la PCH avant 60 ans pourront continuer Ă en bĂ©nĂ©ficier aprĂšs 75 la vie des aidantsA partir du 1er janvier 2020, le dĂ©dommagement aidant », attachĂ© Ă la PCH, bĂ©nĂ©ficiera dâune dĂ©fiscalisation et dâune exonĂ©ration totale de contributions sociales. Il pourra ĂȘtre cumulĂ© avec le revenu de solidaritĂ© active RSA Ă compter du 1er avril partir du 1er octobre 2020, une indemnisation de 3 mois sera créée pour le congĂ© proche aidant. Un numĂ©ro unique dâappel sera mis en place en 2020 pour rompre lâisolement des nouvelles solutions de proximitĂ© seront Ă©galement dĂ©veloppĂ©es pour Ă©viter la sĂ©paration des familles et les dĂ©parts contraints en Belgique. Un plan de 90 millions dâeuros sur trois ans sera mis en place sur les principaux territoires concernĂ©s les Hauts-de-France, lâIle-de-France et la rĂ©gion Grand Est.Une scolarisation facilitĂ©eDĂšs la rentrĂ©e scolaire 2020, les enfants en situation de polyhandicap pourront bĂ©nĂ©ficier dâune meilleure scolarisation grĂące aux unitĂ©s dâenseignement adaptĂ©es. Dans lâenseignement agricole, les Ă©lĂšves handicapĂ©s bĂ©nĂ©ficieront dâune amĂ©lioration des modalitĂ©s dâ ailleurs, les premiĂšres Ă©quipes mobiles dĂ©partementales, croisant expertise de protection de lâenfance et protection mĂ©dico-sociale, seront dĂ©ployĂ©es afin de mieux accompagner et prendre en compte les besoins particuliers des enfants handicapĂ©s confiĂ©s Ă lâaide sociale Ă lâenfance ASE.Des logements plus adaptĂ©sEn 2020, les premiers logements "Ă©volutifs",dans lesquels les salles de bain adaptables seront obligatoires, verront le jour. Un accĂšs aux transports facilitĂ©Au plus tard en septembre 2020, les accompagnateurs des personnes handicapĂ©es ou qui ne peuvent voyager seules du fait dâune mobilitĂ© rĂ©duite bĂ©nĂ©ficieront de tarifs prĂ©fĂ©rentiels dans tous les transports collectifs terrestres pouvant aller jusquâĂ la aux services de transport adaptĂ© Ă la demande, ils seront ouverts plus largement. Pour les personnes handicapĂ©es avec un taux de 80 % et disposant dâune carte mobilitĂ© et inclusion, cet accĂšs ne pourra plus ĂȘtre restreint, ni par une obligation de rĂ©sidence sur le territoire concernĂ©, ni par lâobligation dâun passage devant une commission mĂ©dicale amĂ©lioration de lâaccĂšs aux soinsDes consultations dĂ©diĂ©es aux personnes handicapĂ©es seront dĂ©ployĂ©es dans les territoires pour permettre une rĂ©ponse adaptĂ©e aux personnes en Ă©chec de soins en milieu ordinaire. Une tarification graduĂ©e des consultations hospitaliĂšres, tenant mieux compte de la situation spĂ©cifique des patients handicapĂ©s, sera Ă©galement mise en avancĂ©es pour la formation et lâemploiDĂšs dĂ©but 2020, une plateforme numĂ©rique emploi/formation » dĂ©diĂ©e aux personnes handicapĂ©es sera mise en ligne et un accueil unique PĂŽle emploi et CAP emploi verra le jour dans un site pilote par rĂ©gion afin de mieux accompagner les personnes handicapĂ©es en recherche dâemploi. Le gouvernement souhaite Ă©galement augmenter fortement le nombre de jeunes apprentis en situation de handicap dans le privĂ© et le un plan massif de formation au bĂ©nĂ©volat sera lancĂ©, intĂ©grant la formation aux premiers secours, dans lâoptique dâun engagement de 3 000 bĂ©nĂ©voles en situation de handicap pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de de ressources Ă dispositionDans chaque rĂ©gion, un centre de ressources "Vie intime, sexuelle et accompagnement Ă la parentalitĂ©" sera mis en place. Il sâadressera aux femmes handicapĂ©es, leurs proches et les professionnels. Un nouveau Handiguide pour identifier lâoffre de sport accessible prĂšs de chez soi sera mis en ligne au dĂ©but de lâannĂ©e un plan interministĂ©riel sera engagĂ© au premier semestre 2020 pour renforcer lâaccĂšs aux livres adaptĂ©s et augmenter leur production. En parallĂšle, les catalogues dâĂ©diteurs au format numĂ©rique deviendront accessibles.
JewMEVZ.