voilĂ , en fait! voilĂ ,et hop, du coup,voilĂ . LE LONG DU CANAL DE NANTES A BREST propos Cela faisait belle lurette que je me promettais dâemmener mon bon vieux mulet sur un chemin de halage. AprĂšs des aventures mouvementĂ©es dans le Cantal, nous aspirions tous les deux Ă des chemins plats et moins accidentĂ©s. Nous avons Ă©tĂ© servis bien au-delĂ de nos espĂ©rances au pas de la mule, les 360 km paraissent dâune forte langueur monotone et jâai bien pris le temps dâimproviser des couplets en alexandrin tandis que Mario me rythmait le tempo. Logistique Lorsquâon va dâun point Ă un autre, il faut bien un jour revenir Ă son point de dĂ©part. Ainsi, depuis ThĂ©sĂ©e nous sommes partis tous les deux jusquâĂ Nantes oĂč jâai laissĂ© mon barda et Mario qui mâa attendu chez Isabelle pendant que jâemmenais le van vide Ă ChĂąteaulin. LĂ , Françoise mâa conduit en automobile jusquâĂ Nantes. A la fin du voyage, retour Ă la maison avec le mulet dans le van. Ces tracasseries sont trĂšs allĂ©gĂ©es quand on randonne en cercle ou en Ă©toile ! Laura donne le granulĂ© allons y! Les Ă©tapes Blain et son centre hospitalier spĂ©cialisĂ©. GuenrouĂ«t et sa base de loisirs. Saint Vincent dâOust et son gite dâĂ©tape en toile. Saint Laurent sur Oust et son super gite. Josselin et son beau chĂąteau. Rohan et son port. Pontivy et la vieille ville. Caurel et le lac de GuerlĂ©dan. PlĂ©lauff, halte banale. Glomel et sa fameuse tranchĂ©e. Port de carhaix et ses vieilles charrues. Chateauneuf du Faou et son grand pardon. Port Coblant et lâenclos paroissial dePleyben Chateaulin et le manoir des Jouan. Dignes ancĂȘtres de grande lignĂ©e Le chemin de halage Il suit le canal qui est une grande diagonale bretonne sâĂ©tirant sur plus de 300 km et pourvu de 236 Ă©cluses. La Bretagne intĂ©rieure dĂ©voile ici ses charmes romantiques. Les eaux sont calmes et le canal se confond parfois avec les riviĂšres de lâErdre, de la Vilaine, de lâOust, de lâAulne et du Blavet. Pour faciliter les promenades et les trajets en vĂ©lo, le chemin est quasiment goudronnĂ© dâun bout Ă lâautre constituant une belle piste cyclable souvent difficile dâaccĂšs pour un Ă©quidĂ©. Le sol est dur, glissant, trĂšs usant pour les fers et surtout fatigant pour nos tendons, nos os et nos pieds. Au maximum, nous marcherons sur le cotĂ© de la piste. Ce chemin est souvent barrĂ© par des chicanes quâil est malaisĂ© de franchir avec le mulet bĂątĂ© tant elles sont Ă©troites et mal pensĂ©es. Beaucoup restent ouvertes dans le dĂ©partement du FinistĂšre, mais en Loire Atlantique leur ouverture est condamnĂ©e par une clĂ© en triangle/pompier. Jâai maintes fois pestĂ© contre ces barriĂšres anti-quads et nombreux sont les vĂ©los avec remorques qui ont Ă©prouvĂ© des difficultĂ©s Ă chaque passage. Le plus simple aurait Ă©tĂ© de possĂ©der une clĂ© pompier la mienne Ă©tait restĂ©e dans le vide poche du fourgon.Pour pallier Ă cette lacune je demandais Ă une jeune Ă©clusiĂšre saisonniĂšre des environs de Redon comment je pouvais me procurer une telle clĂ©. Câest ainsi quâelle tĂ©lĂ©phona devant moi Ă un Ă©clusier sĂ©dentaire qui me demanda de tĂ©lĂ©phoner le lendemain matin Ă un responsable. Ce que je fis bien Ă©videmment, mais celui-ci mâindiqua quâil devait en rĂ©fĂ©rer Ă sa hiĂ©rarchie .Le surlendemain la sur-hiĂ©rarchie me fit connaĂźtre lâimpossibilitĂ© de louer, dâacheter ou dâemprunter parce que il en Ă©tait ainsi et que les barriĂšres nâavaient pas Ă©tĂ© installĂ©es pour ĂȘtre ouvertes. RassurĂ© par ces propos pertinents je poursuivis mon chemin de halage en habituant le mulet Ă tortiller de la croupe Ă chaque passage de chicane, mais en accrochant malheureusement les caisses de bĂąt sur les poteaux des portes. JâĂ©tais heureux de constater que mon mulet sâadaptait bien plus rapidement aux diffĂ©rentes situations que les fonctionnaires de lâadministration de canal. Mais il est vrai quâun mulet nâest pas un Ăąne butĂ© je veux dire bĂątĂ©. Je fus souvent surpris par lâincapacitĂ© des gens Ă mâindiquer la distance entre deux lieux .TrĂšs frĂ©quemment, ils assimilent les kilomĂštres avec le temps nĂ©cessaire pour les parcourir en voiture. Câest ainsi quâĂ Blain, je demandais Ă un quidam combien de kilomĂštres me sĂ©paraient de Guenrouet mais Monsieur, câest de la rigolade, Ă peine 6 km ! »me dit-il. En fait, 23 km me sĂ©paraient de mon Ă©tape en empruntant le chemin le long du canal qui nâen finit pas de tourbillonner. Avec ce chemin bordant le canal, on ne voit pas la fin .Il manque des repĂšres comme des villages, des hameaux, des vallons ou des signes distinctifs de civilisation. Par contre nous rencontrons des petits promeneurs, des cyclistes, des petits joggueurs, et sur lâeau des bateaux de plaisance qui sâen vont jusquâĂ Redon. Câest le matin que nous rencontrons le plus de gens. En effet, les vacanciers en vĂ©lo prĂ©fĂšrent rouler de bonne heure et laisser du temps libre lâaprĂšs midi pour sâinstaller au camping ou au gĂźte et ensuite sâen aller visiter les curiositĂ©s environnantes qui ne manquent pas. Entre Pontivy et Mur de Bretagne existe une petite chapelle situĂ©e un peu Ă lâĂ©cart du canal sur une hauteur Notre Dame des Carmes qui a conservĂ© des boiseries peintes dâune grande beautĂ©. Ce lieu solitaire inspire le recueillement et le soudain rayon de soleil contribue Ă lâĂ©merveillement. Un peu avant Rohan, nous ne voulions pas non plus manquer la visite de lâabbaye de Timadeuc qui reste un haut lieu de rencontre et de retraite. Quelle chance de pouvoir flĂąner dans Redon et visiter le musĂ©e de la batellerie, de se promener dans les rues mĂ©diĂ©vales de Malestroit dâadmirer les gargouilles et les sculptures romanes de son Ă©glise Saint- Gilles, de contempler le chĂąteau de Josselin avec ses immenses tours rondes dominant la vallĂ©e de lâOust, dâimaginer la grandeur de lâancien chĂąteau fĂ©odal de Redon, dâaimer marcher dans les ruelles sinueuses de la vieille ville de Pontivy, dâĂȘtre Ă©poustouflĂ© par le lac de GuerlĂ©dan et par son barrage hydroĂ©lectrique, de dĂ©couvrir les nombreuses Ă©chelles dâĂ©cluses ou la grande tranchĂ©e de Glomel construite au 19° siĂšcle par les forçats du bagne de Brest, dâaller sâimprĂ©gner de cette culture bretonne en parcourant lâenclos paroissial de Pleyben , de respirer lâair de mes ancĂȘtre Ă Chateaulin en regardant les restes du petit manoir des Jouan. Tant de belles choses Ă dĂ©couvrir encore, quâil nous faudrait suivre le Blavet jusquâĂ Lorient pour assister entre autre, au fameux festival celtique. Plus on marche vers le nord ouest et moins le canal est navigable les algues envahissantes ont colonisĂ© le plan dâeau et les Ă©cluses ne sont plus en Ă©tat de fonctionner. nĂ©nuphars Câest prĂšs de Caurel que jâai rencontrĂ© un papa, une maman et deux petites filles ĂągĂ©es de 8 et 10 ans, dont la plus jeune mâa demandĂ© si Mario bandait souvent ! Imaginez mon embarras, dâautant que le papa BĂ©a dâadmiration pour sa progĂ©niture me laissa me dĂ©brouiller seul pour rĂ©pondre. Jâai expliquĂ© câest sa façon de se dĂ©tendre », puis je me suis esquivĂ© pour aller prĂ©parer la clĂŽture du mulet avant que la petite me demande dâautres prĂ©cisions. Le long du canal il est facile de ne penser Ă rien, ou plutĂŽt de penser Ă des pensĂ©es tellement Ă©phĂ©mĂšres quâon les oublie au fur et Ă mesure de nos pas .Je me souviens pourtant avoir essayĂ© de rĂ©pertorier les tics de langage frĂ©quemment employĂ©s Ă notre Ă©poque par beaucoup de gens .Gens de tĂ©lĂ© ou gens regardant la tĂ©lĂ© bref, nous tous ou Ă peu prĂšs. En fait, voilĂ au jour dâaujourdâhui, du coup, voilĂ , on va dire, voilĂ , et hop ! » et cela revient en boucle pour affirmer une culture en live de bon et triste ton. Un soir, nous avons couchĂ© dans un gite dont le soi-disant parc animalier Ă©tait composĂ© dâun cheptel de 3 poules, 4 lapins communs, 1 coq, 1 lapin blanc et de 2 cochons dâinde...Il y a vraiment des gens qui ne doutent de rien pour appĂąter le client / pigeon ! Un autre jour, je fus surpris de voir une petite maison carrĂ©e bien isolĂ©e dâune maison Ă©clusiĂšre. Jâen fis le tour et constatais que câĂ©tait un ancien four Ă pain, bien construit et encore en bon Ă©tat apparent. Cette belle construction avait du Ă©chapper au vandalisme grĂące Ă une vĂ©gĂ©tation de camouflage, et les briques plates ainsi que les belles pierres entourant le four Ă©taient encore intactes. Chose curieuse ; lâĂ©difice Ă©tait surĂ©levĂ© sur un lit de grosses pierres dures jâimagine que cela devait le protĂ©ger des Ă©ventuelles montĂ©es dâeau du canal ! une maison Ă©clusiĂšre Tout le long du canal, sâĂ©grĂšnent des maisons Ă©clusiĂšres il y en a au moins 236 dont la plupart, aprĂšs Redon, sont en ruines ou bien retapĂ©es par des Anglais ou des Hollandais. Ces maisons de vacances sont bien coquettes, trĂšs confortables et joliment fleuries. En passant devant leurs fenĂȘtres, jâaperçois, derriĂšre les rideaux, des visages surpris et curieux de voir passer un mulet dans ces contrĂ©es et Ă notre Ă©poque, sans que celui-ci ne tire une gabarre ou une autre pĂ©niche. Que vous dire de la bataille entre les cordons de mes lunettes et celui de mon chapeau. Elles sâentremĂȘlent constamment et je ne sais plus comment faire pour Ă©viter lâagacement de lâembrouille. Dâautant que durant cette balade le trĂšs mauvais temps changeant frĂ©quemment au grĂ© des grains et des accalmies, mâobligeait Ă sortir les lunettes ou Ă rentrer le chapeau Ă tout instant. Câest Ă©tonnant de constater Ă©galement combien les fils de mon chargeur de tĂ©lĂ©phone se convertissent en nĆuds des lors quâon les range dans une poche. Cela devient beaucoup plus grave si on met dans la mĂȘme poche le fils du tĂ©lĂ©phone et celui du chargeur GPS. Cela devient vite un sac de nĆuds ! Je perds beaucoup de choses ou plutĂŽt jâoublie souvent ça et lĂ quelques babioles. Dâaucuns mettent cela sur le compte de lâĂąge ; câest en partie possible. Un bol en plastic trĂšs lĂ©ger et incassable oubliĂ© au gĂźte de Caurel. Une cuvette verte et souple utilisĂ©e pour faire boire le mulet perdue un beau matin .RetrouvĂ©e le soir mĂȘme enfouie sous la bĂąche ! Un chandail oubliĂ© sur le dos de Mario Ă lâoccasion dâun rayon de perdu pour tout le monde ! Un savon oubliĂ© dans la douche du camping de Chateauneuf du Faou. La courroie gauche du maintient du sac de grains perdue vraisemblablement dans le passage de la chicane de lâĂ©cluse de Limur aprĂšs st Vincent sur Oust allez. La brosse de chiendent, oubliĂ©e un matin de pluie sur une branche fourchue du cotĂ© de Rohan. La carte IGN oubliĂ©e elle aussi sur le bĂąt de Mario...Alors que nous faisions le point, un soudain gros grain mâobligea Ă nous presser pour chercher un endroit abritĂ©âŠet la carte est restĂ©e lĂ - haut âŠSans me soucier de quoi que ce soit, je marchais dâun bon pas vers le barrage de GuerlĂ©dan, lorsquâun homme Ă vĂ©lo en me dĂ©passant se mit Ă me photographier. Je lui dis vous voulez peut-ĂȘtre ma photo ? » et lui de me rĂ©pondre non merci, mais câest chouette ce que vous faites, jâai toujours voulu faire le tour de France avec un cheval »Bizarre ce mec qui mâinterpelle de cette façon ! Quelques kilomĂštres plus tard je cherchais cette carte dans ma poche de cuisse elle nâĂ©tait point lĂ , bien entendu .Me souvenant de ma prĂ©cĂ©dente halte sous la pluie, je rebroussais chemin Ă vive allure, mais Ă lâendroit en question je constatais que la carte nâĂ©tais pas lĂ . Bredouille !indispensable carte quâil faudra pourtant bien rapidement remplacer. Durant la nuit jâeus la conviction, que le type qui mâavait volĂ© ma trombine Ă©tait celui qui avait rĂ©cupĂ©rĂ© ma carte, car Ă©tant la seule personne mâayant doublĂ© entre le moment de la perte de celle ci et celui ou je mâen Ă©tais rendu compte. Le lendemain, vers 13 heures je casse-croutais sous lâombrage dâun saule sur la rive opposĂ©e Ă la piste lorsque je vis arriver le cycliste paparazzi suivi par sa compagne. Hep ! Hep, ma carte ! Rendez-moi ma carte. ».AussitĂŽt, il traversa le petit pont et vint vers moi pour me donner la carte en me disant quâil se doutait bien quâelle mâappartenait. Bizarre ce mec ! Un soir, jâai oubliĂ© de rentrer le linge qui sĂ©chait sur un fil le matin je lâai retrouvĂ© bien mouillĂ©. Jâai Ă©galement retrouvĂ© Ă port de Carhaix le jeune asiatique sympa, mais mutique, rencontrĂ© au camping de Pontivy. On sâest fait des gestes pour se saluer. maison Ă Malestroit chateau de Josselin Rencontres . Jacqueline et Michel deux Franc comtois sympas rencontrĂ©s Ă GuenrouĂ«t nâavaient dâyeux que pour Mario ; câest vrai que la gente mulassiĂšre ne leur Ă©tait pas inconnue et que je fus complimentĂ© sur lâordonnancement du bĂąt suisse. Lâautre soir, jâeus bien du mal Ă expliquer Ă un campeur trĂšs intĂ©ressĂ© par mon Ă©quipage ce quâĂ©tait un mulet .Satisfait par mon explication, il rejoint sa tente, puis revient un moment plus tard pour me dire avec un air de confidence. Donc, câest un poney qui est croisĂ© avecâŠredites moi çaâŠavec un poney. Donc, câest un poney ». Il y a des jours, oĂč il ne faut pas contrarier les campeurs ! Bien sur, câest une sorte de poney »dis-je. A saint Vincent sur Oust, en attendant que la pluie sâarrĂȘte, je bavardais avec un grand pĂšre qui venait chercher sa petite fille au poney âclub, et lui disais que je voyageais avec un mulet .Un mulet bien costaud .Le monsieur, certainement un peu sourd, me confirma quâaujourdâhui on faisait des duvets costauds et rĂ©sistants ! Lâautre matin, jâai rencontrĂ© Christian, un homme qui vĂ©lote par tous les temps sur le chemin de halage pour marquer le canal ».Il aime bien parler le Christian. Pour ne pas perdre de temps il a continuĂ© Ă me parler en pĂ©dalant Ă cotĂ© du mulet. Il mâa mĂȘme donnĂ© le nom dâun bon resto pour le midi Ă Saint Martin. A la sortie du resto, nous rencontrons Marie et Pierre Marie, deux beaux jeunes gens. La joie de vivre se lit sur leurs visages. Ils voyagent tous deux en Europe avec leur fourgon baptisĂ© coco del pisto » en mĂ©moire de leur dernier sĂ©jour en Espagne. Avant que nous franchissions la chicane, Marie fait de nombreux bisous Ă Mario qui bien sĂ»r se laisse faire. A saint Julien- sur- Oust, je blague gentiment avec deux sĆurs trĂšs ĂągĂ©es qui vivent impasse des fĂ©es ! Un peu plus loin, nous sommes arrĂȘtĂ©s par un groupe dâhommes en priĂšre assis sur le chemin câest la communautĂ© de Saint Martin Ă CandĂ©-sur- Beuvron qui vient faire ici sa retraite. Nous attendons en silence la fin de la sĂ©ance pourvu que Mario ne fasse pas de bruit par derriĂšre ! Plus loin encore, prĂšs du Roc Saint AndrĂ©, nous rencontrons Alain et Fanny venant de la rĂ©gion toulousaine .Ils voyagent avec leur deux enfants Urcize et Romane sur de drĂŽles de vĂ©los Ă deux places de fabrication allemande lâenfant se trouve Ă lâavant Ă demi couchĂ© et pĂ©dale Ă©galement pour aider le pĂšre ou la mĂšre. Câest curieux, inĂ©dit, mais parait efficace. Nous Ă©changeons nos adresses pour de futures randonnĂ©es. gĂźte de st Peran Ă Glomel Chateau des Rohan Ă Pontivy A Rohan, la prairie promise par le camping municipal est inexistante et je dois me mettre en quĂȘte dâun herbage digne de ce nom. A quelques centaines de mĂštres, je trouve dans un recoin de rue un prĂ© pentu, paraissant abandonnĂ© tellement lâherbe est abondante et haute. Je sonne dans la maison voisine, mais seul un petit chien roquet aboie de plus en plus fort. Une dame sort de la maison pour me dire quâil nây a personne ! Jâinsiste pour dire que je viens seulement pour savoir qui est le propriĂ©taire du terrain en friche. Ce sont des anglais qui ne viennent pas souvent » me crie-t-elle par dessus les aboiements du toutou .Câest ainsi que Mario a dormi chez les anglais en Bretagne ! Un soir, aprĂšs les prĂ©paratifs habituels et ne souhaitant pas faire ma popote, je ravisais une pizzĂ©ria situĂ©e en bordure du canal. Un bon augure pour un muletier fatiguĂ© et pressĂ© dâaller dormir. Patatras ! Lâauberge est bondĂ©e de touristes endimanchĂ©s, mais le site est agrĂ©able et il fait beau, de plus jâai besoin de recharger mon tĂ©lĂ©phone portable. Je dĂ©cide donc de rester en commandant une biĂšre. La patronne, une fausse blonde mal dĂ©colorĂ©e fait office de serveuse et court sans est trĂšs speed et donne lâimpression dâaller vite et de servir rapidement. En fait, elle nâest pas Ă la hauteur de son job et les temps dâattente sont longs mais peu importe si les clients sont mĂ©contents ; ils sont tous de passage !et la patronne nâattend pas la fidĂ©lisation elle est lĂ pour faire du chiffre Ă court terme. Mis Ă part ça, il fait doux et clair ce soir et le canal est paisible on se croirait en vacances ! Au passage, je remercie les diffĂ©rentes personnes qui mâont permis de recharger mes divers appareils photos, GPS, TĂ©lĂ©phone. Un soir câest un grand pĂšre, un autre soir câest une jeune maman noire qui me demande dâattendre la fin dâun feuilleton ou les acteurs sont en majoritĂ© black sur France O, dâautres soirs encore des campeurs ou bien encore les prises de courant des toilettes communes. Avec toutefois un Ćil en alerte. La restauration populaire Française est quelquefois mis Ă mal par des amateurs de pacotilles qui sĂ©vissent dans les lieux touristiques nous en connaissons tous et je me dis que la patronne de la guinguette de Chateauneuf du Faou pourra faire partie elle aussi du club. Passant devant cette guinguette vers 16 heures, jâindiquais Ă une dame en tablier maculĂ© de diverses tĂąches que je viendrai manger le soir .Le soir venu, elle mâindiqua quâelle ne souhaitait pas me servir parce que jâĂ©tais seul, quâelle nâattendait pas dâautres clients et quâelle ne voulait pas ouvrir ses fourneaux rien que pour moi. Tant mieux pour moi et tant pis pour elle je fis bombance avec une bonne salade mĂ©ridionale arrosĂ©e par une fillette de Pont Saint Martin cĂ©lĂšbre cru de Pessac LĂ©ognan. solitude d'un mulet le soir Envoi Ce pĂ©riple a Ă©tĂ© relativement facile, mais sans passion. Plat, mais goudronneux. Sans rencontres extraordinaires. Des gens qui prennent Mario pour un Ăąne, dâautres pour un cheval trĂšs rarement pour un mulet. Monotone, mais les villes traversĂ©es valent le dĂ©tour comme on disait jadis » dans les guides verts Redon,Josselin,Pontivy,Pleyben,Malestroit,Rohan,Chateaulin⊠Le temps de ce voyage fut trĂšs occupĂ© par de trop nombreux Ă©pisodes pluvieux comme on dit aujourdâhui » Ă la mĂ©tĂ©o de Christine Laborde qui plie le genou Ă chaque phrase de mauvais temps une semaine sous la pluie...une pluie de gĂ©nuflexions ! En conclusion mon cĆur est malgrĂ© tout bien content dâavoir voyagĂ© dans ce coin lĂ . un Ă©pisode nuageux! Jean Poitevin- octobre 2012.
RandonnéeMarche de 13,3 km à découvrir à Bretagne, Morbihan, Saint-Gonnery. Cette randonnée est proposée par neoroll44. Randonnée Marche de 13,3 km à découvrir à Bretagne, Morbihan, Saint-Gonnery. Cette randonnée est proposée par neoroll44. Accueil World NEW Premium Shop Randonnées Communautés Articles Aide - support. Français English
Sur cette page, vous pouvez trouver une carte de localisation, ainsi qu'une liste des lieux et des services disponibles sur ou à proximité Chemin de halage du Canal de Nantes à Brest HÎtels, restaurants, installations sportives, centres éducatifs, distributeurs automatiques de billets, supermarchés, stations d'essence et nommés à proximitéMaison éclusiÚre du Rouvray n°38 CNB - 646 mServices à proximité Chemin de halage du Canal de Nantes à BrestS'il vous plaßt cliquer sur la case située à gauche du nom du service pour afficher sur la carte l'emplacement des services sélectionnés. Filtrer par catégorie HébergementHÎtel - 605mAu Relais de l'OustAutomobileParking - 525m-AutresBanc - 677m-Chemin de halage du Canal de Nantes à BrestActions 58 km+119 m/-102 m±0400 Options . Centrer Pente Sélectionnez un tronçon de trace en appuyant sur la touche "CTRL", analysez-le en appuyant sur la touche "x"CommentairesPas encore de commentaire, connectez-vous pour en ajouter pour ajouter un commentaireLongueur et nombre de km826 ptsDenivelé et altitudeCalculés avec un seuil de 10 mÚtres et un lissage sur 5 points118 m102 m41 m5 m15 mPlusAffiché 78 fois, téléchargé 17 fois